03/02/2010

Simulateur des élections régionales (scrutin de liste à deux tours les 14 et 21 mars 2010)

Voici ci-dessous une feuille de calcul du scrutin de liste à deux tours permettant de simuler les élections régionales avec jusqu'à 9 listes passant le seuil des 10% (ou 5% pour le second tour).

Les données à simuler peuvent être modifiées dans les cases sur fond orange (suffrages pressentis D6 :D14, nombre de sièges à répartir D3 - par exemple selon les différentes circonscriptions, en H2 le seuil de 5% ou 10%, ou encore en L2 la prime majoritaire de 25% sauf en Corse ou elle est de 17.5%). Au bout de quelques secondes le nombre de sièges obtenus par chaque liste (la feuille peut aussi être sauvée et manipulée localement pour plus de souplesse).

Il est possible d'entrer un jeu de données pré saisi dans la feuille, par le numéro en case B4 (1=données de simulation, 2 à 18 résultats de sondages récents, 19 à 23 résultats d'élections antérieures). D'autres jeux de données pourront être ajoutés ultérieurement.

NB: les calculs d'attribution des sièges étant approximatifs (il est difficile de prendre en compte toutes les règles, par exemple l'âge des colistiers), il faut vérifier qu'un cas d'égalité des quotients calculés (cas très improbable lors d'une élection de cette ampleur) n'a pas entraîné une erreur d'attribution de sièges. Quand ce cas se produit, c'est indiqué par l'affichage de "problème" en case D22 (on peut le vérifier par un nombre total de sièges attribués supérieur au nombre de sièges disponibles). Pour éviter cette situation, il faut modifier très légèrement la valeur des suffrages de façon que les quotients intermédiaires qui donnent lieu à attribution de sièges (visibles plus bas dans la feuille) ne soient pas strictement égaux.


On pourra vérifier l’impact de l’émiettement, plus sensible dans les régions ayant un nombre de Conseillers plus faible (l’effet du seuil de 10% ou 5% et du quotient correspondant à un élu), et la variabilité en terme du nombre d’élus liée au faible nombre de sièges dans chaque circonscription (par exemple les effets de bord résultant des quotients des autres listes dans les seuils pour obtenir 1 élu supplémentaire pour une liste donnée).

Pour étudier la ventilation par département des élus d’une liste régionale, il est possible de simuler (1 dans B4) en entrant 0 comme prime majoritaire (L2) et comme seuil (H2), puis le nombre de sièges à répartir (D3) et les suffrages obtenus dans les départements de la région (D6 :D14): la répartition est alors effectuée comme pour un scrutin proportionnel à la plus forte moyenne sans prime majoritaire.

6 commentaires:

Unknown a dit…

Salut, je ne comprends pas bien l'articulation des deux tours de l'élection : si je comprends bien, ton tableau ne simule que le résultat définitif (second tour), alors que les sondages donnés en référence sont plutôt le premier tour ? En quelque sorte, on ne prend pas en compte d'alliances ni de reports entre les deux tours ? Or les listes qui font moins de 5% ne seront pas au 2nd tour... il leur faudra bien soit fusionner, soit leurs électeurs se reporteront ailleurs, non ? -- peut-être que je n'ai rien compris après tout :p

Nicolas Mauduit a dit…

Bonjour yann,

Le tableau peut servir à simuler les paramètres qui déterminent le fonctionnement du scrutin - notamment le seuil ou la prime majoritaire, pour le 1er tour (si l'une des listes dépasse 50%) ou pour le second. On obtient alors un nombre d'élus, que l'on peut ventiler entre les différents départements que comporte une région selon les suffrages correspondant pour savoir qui sur une liste départementale donnée serait élu dans ce cas.

Les hypothèses de fusion de listes pour un second tour peuvent être réalisées selon l'appréciation de chacun, par exemple en sommant dans la colonne simulation des données avec un facteur de pondération représentant le report, la participation, etc..., et pouvant être basées sur des scrutins antérieurs, des sondages d'opinion, son appréciation des équilibres politiques, etc...

Pour ceux que cela intéresse, des comparaisons de jeux de données peuvent aussi être effectuées, par exemple en utilisant la fonction graphe du tableur (dans le temps, entre instituts de sondages, ...).

Pour plus de rapidité dans les mises à jour et les essais, le tableau peut être copié localement.

NB: pour pouvoir se maintenir au second tour, une liste doit faire plus de 10% des suffrages exprimés. Si elle fait entre 5% et 10%, elle peut fusionnner avec une liste qui a fait plus de 10% au premier tour (seuils différents pour la Corse). Lors du second tour, le seuil est ramené à 5% : par exemple, une liste qui a fait 10.1% au premier tour, qui se présente de manière autonome au second tour pour lequel elle fait 8% sera représentée au Conseil Régional.

Anonyme a dit…

Bonsoir

Commentaire très tardif,je ne sais pas s'il sera lu.

Merci beaucoup pour votre outil fort utile.J'ai réussi à l'adapter avec les nouvelles régions pour la colonne simulation.

Seulement pouvez vous svp confirmer les changements à faire pour la simulation de la ventilation départementales. Il me semble que les cellules annoncées ne sont toutes les bonnes. Et que fait-on de J2 en valeur?

Merci par avance

Nicolas Mauduit a dit…

Bonsoir,

Cette feuille de calcul avait été proposée initialement pour simuler des pronostics de répartition de vote lors d'élections, ici régionales... ou bien pour refaire le match et voir ce qu'il se serait passé si telle ou telle liste avait fait un autre score.

Mais je ne suis pas certain de bien comprendre ce que vous appelez la ventilation départementale : pour les prochaines "cantonales", seul 1 binôme est élu par zone, aussi la "prime majoritaire" (case J2) est en en fait de 1 (100% des élus échoient à la liste arrivée en tête, ici 2 sur un total de 2).

Nicolas Mauduit

Anonyme a dit…

Merci pour votre réponse. Nous parlons effectivement bien ici d'élection régionale. J'ai adapté votre tableau aux nouvelles régions entrant en vigueur en janvier 2016. (le mode de scrutin reste identique);

ma question s'applique au paragraphe suivant:

<< Pour étudier la ventilation par département des élus d’une liste régionale, il est possible de simuler (1 dans B4) en entrant 0 comme prime majoritaire (L2) et comme seuil (H2), puis le nombre de sièges à répartir (D3) et les suffrages obtenus dans les départements de la région (D6 :D14): la répartition est alors effectuée comme pour un scrutin proportionnel à la plus forte moyenne sans prime majoritaire. >>

Pouvez-vous vérifier si vous avez bien annoncé toutes les valeurs à modifier? et me dire aussi si je dois changer la valeur de la cellule J2?

Vous remerciant par avance je vous souhaite une bonne soirée.

Nicolas Mauduit a dit…

Les modalités exactes de répartition entre départements sont décrites dans le texte de la loi de 2003 (1b) http://www.senat.fr/rap/l12-544/l12-5443.html

b) La répartition des sièges entre les sections départementales

Les modalités de répartition des sièges de conseiller régional entre les sections départementales pour chaque liste de candidats sont définies à l'article L. 338-1 du code électoral. Les sièges attribués à chaque liste sont répartis entre les sections départementales qui la composent, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département, en deux temps :

- dans un premier temps, ils sont ventilés entre les listes en fonction des résultats obtenus sur l'ensemble de la circonscription régionale ;

- dans un deuxième temps, une fois cette première répartition effectuée, les sièges de chaque liste sont répartis en proportion des résultats obtenus au sein de chaque département9(*).

Après cette double répartition, les sièges restant encore à attribuer sont répartis entre les sections départementales selon la règle de la plus forte moyenne. Si plusieurs sections départementales ont la même moyenne pour l'attribution du dernier siège, celui-ci sera attribué à la section départementale ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages. En cas d'égalité de suffrages, il est prévu que le siège soit attribué au plus âgé des candidats susceptibles d'être élus.

Une fois calculée la répartition entre chaque département d'une région, les sièges sont attribués aux candidats dans l'ordre de présentation de chaque section départementale.

Lorsqu'une région n'est composée que d'un seul département, les sièges sont attribués dans le ressort de la circonscription régionale, selon les mêmes règles, à savoir la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne, tempérée cependant par l'attribution à la liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour, ou la majorité relative au second, d'une prime égale au quart des sièges à pourvoir.

* 9 A titre d'exemple : une liste ayant obtenu 10 sièges à l'échelon régional, en bénéficiant de 50 % du total de ses voix dans un département, de 30 % dans un deuxième et de 20 % dans le troisième département verra ses sièges répartis de la manière suivante : cinq sièges dans le premier département, trois dans le second département et deux dans le dernier.

_____________

Le 1er temps de la répartition départementale est le plus important car déterminant la majorité dans la chambre régionale et la plupart des Conseillers.

Au cas ou un second temps soit nécessaire (ce qui n'est pas le cas dans l'exemple du 9) sur le site du Sénat), il suffit de recalculer le quotient de Hondt pour attribuer selon la plus forte moyenne le ou les quelques sièges restant après arrondi vers le bas du pro rata départemental (c'est ce qui peut être calculé, si nécessaire, département par département, à l'aide de la feuille de calcul en mettant à zéro le seuil et la prime majoritaire, et en entrant le nombre de sièges à répartir et les scores du département). Cela permettra de connaitre nominativement le dernier élu départementale d'une liste dont on connait déjà le nombre total d'élus à l'échelle régionale, en cas de nécessité de 2ème temps dans la répartition départementale...